Comme l’écotourisme, le tourisme communautaire, ou encore le tourisme solidaire, le tourisme équitable est une variante du tourisme durable. Concept inspiré du commerce équitable, il relève d’une éthique professionnelle permettant aux communautés locales de profiter pleinement des retombées économiques du tourisme. Les projets touristiques mis en place sont gérés par ou en collaboration avec elles. Le principe est le même que pour le commerce équitable, les intermédiaires sont réduits au maximum pour une rémunération plus juste et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Le tourisme équitable petit frère du commerce équitable
Si la notion de commerce équitable ne s’est structurée qu’au début des années 2000, son origine remonte dans les années 40. À cette époque, le commerce international traditionnel ne profite pas aux petits producteurs qui sont maintenus dans la pauvreté, car la multiplication des intermédiaires ne permet pas une rémunération juste.
Histoire du commerce équitable
C’est aux États-Unis que le commerce équitable est né. Tout commence en 1946, lorsqu’Edna Ruth Byler ramène un linge artisanal de Puerto Rico (Pennsylvanie) qu’elle vend par l’intermédiaire de son église. Puis, elle continue son action en multipliant les ventes de produits artisanaux dans le coffre de sa voiture. Convaincue de la viabilité du projet pour les parties prenantes, c’est en 1958 qu’elle crée sa première boutique « Ten Thousand villages », enseigne aujourd’hui renommée du commerce équitable.
Par la suite, des organisations non gouvernementales comme l’OXFAM et la SEERV vont contribuer au développement de ce mouvement et collaborer avec des petits producteurs des pays du Sud afin de les aider à vendre directement leurs produits.
Ce n’est qu’à partir des années 60 que la cause devient politique. En 1968, est lancé le slogan « Trade, not Aid! » (Le commerce, pas la charité!), lors de la deuxième Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). Le but étant de remplacer les aides financières existantes par une réelle politique commerciale entre les pays du Nord et les pays du Sud.
Un commerce alternatif pour sortir les petits producteurs de la pauvreté
En 2001, le groupe de travail international FINE en rédige une définition, aujourd’hui encore communément admise :
« Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne pour des changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »
Les principaux acteurs du commerce équitable au Canada sont Fair Trade Canada et l’Association québécoise du commerce équitable. Equiterre de son coté, ne vend pas de produit équitable, mais prend le parti de sensibiliser le public grâce à un guide d’action.
Basé sur les mêmes valeurs, le tourisme équitable apparait peu après, voguant sur le succès du commerce équitable.
Une source de croissance économique pour les populations locales
Une charte du tourisme équitable élaborée en 2002 par la Plate-forme du Commerce équitable et son groupe de travail axé sur le voyage exprime le tourisme équitable comme
[…] un ensemble d’activités et de services, proposé par des opérateurs touristiques à des voyageurs responsables, et élaborés par les communautés d’accueil, autochtones (ou tout au moins en grande partie avec elles). Ces communautés participent de façon prépondérante à l’évolution de la définition de ces activités (possibilité de les modifier, de les réorienter, de les arrêter). Elles participent aussi à leur gestion continue de façon significative (en limitant au maximum les intermédiaires n’adhérant pas à ces principes du tourisme équitable). Les bénéfices sociaux, culturels et financiers de ces activités doivent être perçus en grande partie localement, et équitablement partagés entre les membres de la population autochtone.
Les principes du tourisme équitable :
- Collaboration avec des prestataires touristiques locaux
- Respect des fondamentaux du développement durable (dimensions économique, sociale et environnementale)
- Sensibilisation des voyageurs au tourisme responsable
- Valorisation des traditions et des croyances locales
- Les projets touristiques doivent être pensés de manière à devenir un outil de développement local
En France, l’ATES (Association du tourisme Équitable et Solidaire) fédère et structure depuis 2006, les acteurs du tourisme équitable et solidaire.
Passion Terre : agence de voyages engagée
Chez Passion terre, nous sommes convaincus que le tourisme est un formidable outil de développement local. C’est pourquoi, nous privilégions les collaborations et le partage avec les communautés locales.
Au Guatemala, nous souhaitons encourager une rémunération plus juste des populations guatémaltèques. Nous collaborons étroitement avec la FEDEPMA (Fédération des peuples Mayas), Chajil (association de pêcheurs) et Q’omaneel (groupe de femmes productrices de produits médicinaux naturels). De nombreuses rencontres avec des porte-paroles de la culture maya seront au programme de ce voyage. Nos clients auront également la possibilité de participer activement à leur vie quotidienne et à un cours d’artisanat afin de découvrir leurs traditions et leurs savoir-faire.